L’homme …Un Système
L’acte moteur est ce qui différencie fondamentalement l’animal du végétal. L’animal agit directement sur son milieu grâce aux informations qu’il en perçoit. C’est par l’acte moteur qu’il réalise son autonomie vis-à-vis du monde environnant.
Le végétal n’a pas ce pouvoir : si l’eau vient à manquer, il dépérit et meurt, faute de pouvoir se déplacer.
Si l’animal a soif, grâce à son système locomoteur, il part à la recherche de l’eau. Le schéma d’organisation est le suivant :
À partir d’une modification de l’environnement, le système-personne produit un acte moteur, un comportement. Celui-ci induit en retour une modification de l’environnement qui nécessite un nouvel ajustement comportemental.
La conduite motrice de l’individu, en situation d’action, mobilise trois domaines distincts :
- 1 – le secteur biomécanique : lié à l’ensemble de l’appareil locomoteur (muscles, articulations). Il fait appel aux connaissances de l’anatomie ;
- 2 – le secteur bioénergétique : lié à la fourniture des carburants nécessaires au fonctionnement de l’organisme. Il fait appel aux connaissances de la physiologie ;
- 3 – le secteur bio-informationnel : lié à la détection, l’interprétation et le transport des informations, des organes en fonctionnement et des stratégies d’action mises en place.
Ces trois secteurs ne fonctionnent pas indépendamment les uns des autres mais concourent ensemble à l’expression de la conduite motrice.
Les systèmes vivants
La vie… nous savons qu’elle est apparue sur terre il y a quelque trois milliards d’années, dans une atmosphère dénuée d’oxygène par le fameux « big-bang » apportant l’énergie indispensable.
Les scientifiques ont réussi à reconstituer cette situation particulière : dans des conditions similaires, il y eut construction d’une molécule complexe appelé acide aminé, qui constitue le point de départ des systèmes vivants.
De cette simple base moléculaire, les systèmes vivants se sont complexifiés en organisme d’abord anaérobique unicellulaire pour arriver, des dizaines de millions d’années plus tard, à un stade de développement maximum connu : les mammifères.
Ce qui différencie fondamentalement le vivant de l’INANIMÉ ce sont les mouvements de masse et de transport d’énergie.
Les êtres vivants
Un être vivant est constitué de niveaux d’organisation imbriqués les uns dans les autres où chaque niveau est caractérisé par des systèmes aux structures autonomes. Exemple : I’homme est une structure autonome. C’est un premier niveau d’organisation. Il est composé de systèmes organiques comme le système circulatoire qui est un deuxième niveau d’organisation, inclus dans le tout premier.
Le cœur est un organe structuré, élément du niveau d’organisation précédent, lui-même composé de tissus spécifiques, formés de cellules toutes autonomes par leur structure. Chaque cellule est composée d’organites simples comme les mitochondries, les noyaux..
Ainsi chaque niveau d’organisation peut être étudié indépendamment des niveaux précédents au point de vue structurel. Mais si nous voulons l’étudier au niveau fonctionnel, nous serons obligés de considérer son environnement propre qui se trouve être le niveau d’organisation précédent.
Exemple : il est facile d’étudier la structure d’une cellule mais pour appréhender son fonctionnement, il faut considérer ses échanges avec l’extérieur donc avec le milieu extra-cellulaire.
Qu’échange-t-elle ? De la MATIÈRE, de l’ÉNERGIE, de l’INFORMATION.
Aussi, du niveau d’organisation ÊTRE HUMAIN jusqu’à la cellule, c’est le contexte informationnel de l’environnement qui conditionne le fonctionnement.
L’homme reçoit, pour agir, des informations de l’environnement. Pour produire cette action, chaque niveau d’organisation successif est mis à contribution, grâce à des messages informationnels qui seront véhiculés jusqu’aux cellules spécifiques.
Les systèmes vivants peuvent être définis comme des systèmes ouverts du point de vue énergétique et informationnel et des systèmes fermés du point de vue structurel.
La conservation
Le système cybernétique/machine ne fonctionne pas de lui-même, sa régulation a été créée par l’homme. Il a étudié toutes les conditions du fonctionnement ou presque, la panne n’étant qu’une rupture du fonctionnement.
Pour l’inanimé, les principes sont tout autre. Il y a conservation structurelle mais sans échange avec l’extérieur (exemple : les minéraux).
Pour le soleil, qui apparemment se conserve, la régulation produit un état stationnaire. Il se consume en système fermé jusqu’à sa mort envisagée dans… quelques milliards d’années.
Pour les êtres vivants, la conservation est la même finalité mais avec respect de chaque niveau d’organisation qui défend sa propre structure. C’est l’homéostasie, la recherche de l’équilibre, I’adaptation constante à l’environnement.
Son échec conduisant à la mort :
- – par manque d’adaptation qui conduit à la destruction structurelle (agression corporelle, atteinte virale) ;
- – par manque de transfert énergétique ou de masse (mourir de faim ou de soif) ;
- – par manque d’information.