013- Organisation structurale du muscle – Plan macroscopique

el haouat hassan

Les muscles représentent environ 40 % du poids du corps. Ils sont les moteurs de l’organisme.

Les muscles striés, également appelés muscles squelettiques permettent de mobiliser le squelette et ainsi d’interagir avec l’environnement.


Diversité structurale et fonctionnelle des muscles striés

Les muscles ont des formes diverses :

  • longs, notamment dans les membres (par exemple le biceps),
  • courts, dans les zones où les mouvements sont peu amples (par exemple les muscles paravertébraux),
  • plats (par exemple le diaphragme)
  • circulaires (sphincters)

La fonction première du muscle est la production de mouvement par mobilisation des segments corporels, et la posture.

Toutefois, ils participent aussi à d’autres fonctions comme la thermogenèse (les contractions génèrent de la chaleur) ou l’expression des émotions faciales. Dans ce dernier cas, il s’agit souvent de muscles qui ont une insertion directe sur la peau et non sur le squelette.


Structure et organisation macroscopique

Un muscle strié est constitué de plusieurs centaines ou milliers de cellules appelées fibres musculaires ou myofibres.

Les myofibres sont des cellules allongées, cylindriques, de grande taille (diamètre : 10 à 100 µm, longueur : jusqu’à quelques centimètres) et polynucléées.

Elles sont entourées par une membrane de tissu conjonctif: l’endomysium.

Plusieurs fibres constituent un faisceau, délimité par une membrane de tissu conjonctif lâche appelée périmysium.

Enfin, l’ensemble des faisceaux musculaires forme le muscle, recouvert d’une autre membrane de tissu conjonctif dense, l’épimysium.

Les enveloppes de tissu conjonctif se rejoignent et se prolongent en un tissu fibreux et élastique, très résistant, riche en fibres de collagène parallèles entre elles, formant le tendon. Ce dernier est fixé au périoste. Les muscles peuvent aussi s’insérer sur le cartilage ou sur des lames fibreuses par des aponévroses, sortes de tendons plats dont les fibres de collagène sont entremêlées.

De nombreux capillaires sanguins sont situés entre les fibres et assurent leur irrigation. Le muscle étant un gros consommateur d’énergie, un approvisionnement continu en nutriments et en dioxygène est nécessaire. En outre, les capillaires permettent d’éliminer le dioxyde de carbone et les déchets du métabolisme tels que l’acide lactique.

Le muscle squelettique structure et innervation


L’innervation du muscle

Le fonctionnement du muscle est assuré par un nerf mixte (moteur et sensoriel). Sur le versant moteur, le nerf contient de nombreux motoneurones, qui se divisent en entrant dans le muscle, pour innerver chacune des fibres musculaires et provoquer leur contraction.

Ainsi, un motoneurone peut toucher plusieurs fibres musculaires. En revanche chaque fibre musculaire est innervée par un seul motoneurone. L’unité motrice est l’ensemble des fibres musculaires innervées par un même motoneurone. C’est l’unité fonctionnelle du muscle.

Sur le versant sensoriel, le nerf transmet en retour les informations afférentes d’origine musculaire, essentiellement mécaniques mais aussi métaboliques. Ces informations sont captées par des propriocepteurs spécialisés, les fuseaux neuromusculaires, dispersés dans le muscle, et les organes tendineux de Golgi, situés dans le tendon. Les premiers sont sensibles à des variations de longueur du muscle, et les seconds à des variations de tension. En outre, des chimiorécepteurs détectent des paramètres chimiques liés au métabolisme, tels que les varia¬tions de pH, l’hypoxie, ou encore l’accumulation de médiateurs de l’inflammation, d’où leur nom de « métabolorécepteurs ».


Étymologie

Le terme « muscle » vient du latin mus, qui désigne une petite souris. Les anatomistes anciens trouvaient que l’organe ressemblait à cet animal, la tête et la queue formant les tendons. C’est de là que vient le terme « biceps », qui a deux têtes…


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