Coulée et reprise de nage
Au regard des aspects hydrodynamiques, il est beaucoup plus facile d’entretenir une vitesse que de la créer.
À partir de ce constat :
- la vitesse de sortie de l’eau doit être supérieure à la vitesse moyenne de nage de la série ou de l’épreuve qu’on est en train de faire ;
- l’ensemble du départ ou du virage doit être conditionné à cette vitesse de sortie ;
- les nageurs doivent apprendre à percevoir les différents niveaux de vitesse ;
- la longueur de la coulée doit donc être relative à la vitesse de nage et à la capacité du nageur à maintenir une vitesse supérieure à cette vitesse de nage tout au long d’une coulée ;
- le mouvement de reprise de nage est un mouvement similaire à celui de la nage. Il doit permettre d’accélérer encore la vitesse de sortie de l’eau ;
- la nage s’enchaîne naturellement sur le rythme du mouvement de reprise.
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La profondeur des coulées
Les coulées de départ s’enchaînent après une entrée dans l’eau qui se fait avec un angle qui est plus ou moins important en fonction de sa spécialité.
- Cet angle, associé au redressement de la tête, des mains et des bras, détermine la profondeur et la trajectoire de la coulée. La coulée sera plus profonde en brasse qu’en papillon et en papillon qu’en crawl.
Les coulées de virages s’enchaînent à la suite de la poussée au mur.
- Du fait de la position haute des pieds dans la culbute, les nageurs, en crawl et en dos, ont tendance à pousser légèrement vers le fond pour atteindre une profondeur suffisante :
- pour ne pas créer trop de turbulences et de vagues induites par une position trop proche de la surface ;
- pour avoir la possibilité d’allonger la coulée ;
- pour ne pas subir les vagues de surface induites par leur arrivée au mur.
Avec le virage à la main de la brasse et du papillon, le nageur peut jouer sur sa position de pieds au mur, en prenant plus facilement un appui en profondeur :
- il ne doit pas remonter ses pieds vers la surface ;
- il doit au contraire les laisser s’enfoncer et descendre à leur niveau ;
- pour une poussée au mur, profonde et parallèle à la surface, qui ne présente pas l’inconvénient de lutter contre la poussée d’Archimède.
Virages à deux mains
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Coulée et reprise de nage en Crawl
À la suite du départ, la tête, les mains et les bras se redressent très vite en crawl, souvent même avant que l’ensemble du corps ne soit entré dans l’eau.
- Dans la coulée, le corps est aligné sur la poussée au mur ou sur le redressement du corps dans le cas du départ, les mains l’une sur l’autre, les bras et les épaules étirés sur l’avant, la tête entre les bras.
- Pour les nageurs confirmés et non pour les débutants, un petit et très rapide mouvement ondulatoire peut être immédiatement fait s’il permet d’entretenir la vitesse.
- Le nageur doit être très dynamique pour que ces ondulations soient efficaces, dans le cas contraire, elles peuvent être plus négatives qu’efficaces et il vaut mieux s’en passer.
- Cet entretien de vitesse, par ces petites et très rapides ondulations, se fait plus à partir de la réduction des turbulences, induites par la pénétration du corps dans l’eau, que le dauphin va organiser en facilitant les écoulements, que grâce au dauphin lui-même. C’est notamment le cas sur les départs des hommes relativement à la vitesse atteinte.
- Attention, beaucoup de nageurs, voulant imiter les meilleurs, se freinent, en faisant des ondulations trop amples et pas assez dynamiques.
- Quand la vitesse se rapproche de celle de la vitesse de nage, le battement prend la place du dauphin pour permettre la reprise de nage.
- C’est le bras le plus fort, sur lequel on place la respiration, qui doit être utilisé.
- Le deuxième bras s’enchaîne, en se superposant un peu sur le premier, pour induire une vitesse de sortie qui doit être supérieure à la vitesse de nage moyenne.
- Attention, le rythme de la reprise de nage doit être similaire à celui de la nage.
- On peut ou pas respirer sur la première attaque de bras,
- Chez les jeunes nageurs, il faut respirer pour bien placer la nage.
- Chez les meilleurs, qui sont plus puissants et plus expérimentés, on peut ne pas respirer sur les deux ou trois premiers cycles en faisant attention, au temps d’apnée qui peut être préjudiciable, au relâchement des retours et au rythme de nage.
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Coulée et reprise de nage en papillon
Dans le cas du départ, le redressement s’opère en fin d’entrée du corps dans l’eau pour une coulée un peu plus profonde que celle du crawl.
- Dans la coulée, le corps est aligné, les mains l’une sur l’autre, les bras et les épaules étirés sur l’avant, la tête entre les bras.
- Un dauphin, très petit et très rapide, est immédiatement en action pour maintenir la vitesse vis-à-vis des résistances hydrodynamiques.
- Le dauphin, plus ample et plus puissant, assure ensuite rapidement la propulsion tout au long de la coulée dont peut profiter le nageur.
- Le nageur pourra tirer profit de la réglementation des 15 mètres dans la mesure où il est capable de maintenir une vitesse de coulée supérieure à celle de la nage.
- Arrivé en bout de coulée, il prépare sa sortie en accentuant un dauphin, pour placer sur l’avant ses épaules, ses bras et ses mains, avant d’effectuer sa reprise de nage qui est similaire à celle d’un mouvement de nage normal.
- Il est souhaitable de respirer sur ce premier mouvement, en faisant attention à bien placer cette respiration car la durée de l’apnée est déjà suffisamment longue.
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Coulée et reprise de nage en brasse
Dans le cas du départ, le redressement s’opère avant que les pieds n’entrent complètement dans l’eau pour une coulée un peu plus profonde que celle du papillon du fait de l’inclinaison plus importante du corps.
- Le corps est bien aligné dans la coulée, la tête entre les bras en extension, les épaules étirées sur l’avant, les mains l’une sur l’autre, fesses serrées, jambes allongées, pointes des pieds tendues, pour une glisse active sur l’avant qui permet de profiter de la vitesse induite par le départ ou le virage.
- Avec la diminution de la vitesse, les mains, après une poussée sur l’avant pour fixer l’eau, recherchent un appui extérieur parallèle à la surface, sur de grosses masses d’eau, pour déhaler le corps entre les bras, dans la zone de dépression créée.
- « L’appui propulsif progressif », vers l’extérieur se poursuit jusqu’à ce que les bras se trouvent au niveau des épaules à la perpendiculaire de l’axe du corps.
- À partir de là, les mains et les bras se placent en profondeur, à la verticale des épaules et dans l’axe du corps, pour un puissant « appui propulsif jusqu’aux cuisses, permis par le règlement.
- La
tête, bien fixée, ne doit pas se redresser durant toute le durée de cet « appui propulsif « , jusqu’à ce que les bras se retrouvent le long du corps.
- Le corps profite de la grande vitesse induite par cette action propulsive très puissante des bras qui induit une remontée du corps en surface sur la fin de l’appui de poussée.
- Lorsque la vitesse commence à se rapprocher de celle de la nage, les bras sont ramenés sur l’avant en se croisant, du bassin aux épaules, pour rester collés au corps.
- La première partie du retour des bras, des cuisses aux épaules, se fait sur le retour des jambes, la deuxième partie du retour, des épaules sur l’avant, se fait sur la poussée propulsive du ciseau de jambes.
- La position du corps, qui se trouve juste sous la surface de l’eau à la fin de l’action propulsive des jambes, facilite une reprise de nage sur un cycle normal et dans un bon rythme.
- La coulée de brasse est une succession de prises d’appuis propulsifs, permettant l’entretien et l’accélération de la vitesse, suivie de temps de glisse et cela de la poussée du plot ou du mur à la reprise de nage.
La coulée en brasse
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Coulée et reprise de nage en dos
La tête à l’entrée dans l’eau reste en extension arrière, sur les départs, pour accentuer la prise de profondeur du corps induite par la trajectoire de l’envol.
- Après avoir atteint la profondeur souhaitée suffisante, la trajectoire de la coulée doit être parallèle à la surface.
- La tête entre les bras en extension, mains l’une sur l’autre, est légèrement redressée pour compenser la petite inclinaison du corps sur l’arrière qui est indispensable pour que les ondulations de jambes puissent donner toute leur puissance.
- Le nageur peut ici aussi profiter d’une coulée de 15 mètres, autorisée par le règlement, dans la mesure où il est capable de maintenir une vitesse de coulée supérieure à celle de la nage.
- La tête, associée aux mains et au bras, se redressera un peu plus en fin de coulée pour accentuer le retour vers la surface.
- Les ondulations laisseront la place aux battements pour la reprise de nage.
- Sur les battements, c’est le bras le plus fort qui démarre la reprise de nage.
- Sur l’expiration forcée, un léger chevauchement du bras avant est souhaitable, avant la fin de la poussée, sur le dégagement de la tête, pour induire une sortie de l’eau très rapide et très active ainsi qu’une bonne rotation des épaules.
- L’action des bras sur la sortie doit se faire dans le même rythme que celui de la nage.
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